Le printemps dans les steppes : quand naissent les bébés yacks
- La redaction
- 3 avr.
- 2 min de lecture

Le printemps arrive doucement sur les steppes d’Asie centrale. Après les longs mois d’hiver, le vent devient plus tendre, la neige fond en traçant de fines rivières argentées, et la terre, enfin libérée de la glace, commence à respirer. C’est une saison de renouveau, mais surtout, une saison de naissance.
Parmi les herbes encore rases, les troupeaux de yacks se remettent en mouvement. Les femelles enceintes se tiennent à l’écart, guidées par leur instinct ancestral. C’est à cette période, entre avril et juin, que naissent les petits. Fragiles et encore tremblants sur leurs longues pattes, les bébés yacks incarnent la force tranquille de ces paysages immenses.

Leur fourrure, déjà dense malgré leur jeune âge, est un miracle de la nature : douce, chaude et d’une légèreté étonnante. Elle les protège contre les nuits encore froides de l’altitude. Les mères veillent, fières et vigilantes, tandis que les premiers sabots esquissent des pas maladroits sur la terre noire.
Le printemps dans les steppes, ce n’est pas seulement une saison : c’est un souffle, un élan. Tout renaît. Les herbes sauvages percent le sol, les fleurs alpines colorent les vallées, les oiseaux migrateurs reviennent, et les chants des nomades reprennent, portés par le vent. Les familles remontent leurs campements et suivent les troupeaux vers les pâturages d’altitude, là où l’herbe est plus grasse et l’air plus pur.

Pour ceux qui vivent au rythme des yacks, le printemps est aussi le début d’un nouveau cycle : celui de la tonte, du feutrage, du tissage. Mais avant tout, c’est le temps de l’émerveillement. Car voir naître un bébé yack, dans le silence doré d’un matin de steppe, c’est toucher à l’essentiel : la vie brute, humble et puissante.
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